Bonjour les amis !
Je m’appelle Vincent avec mon super pote, Nicolas, nous vendons des autos chez Renault. Nous nous invitons régulièrement l’un chez l’autre. Ce samedi soir, il est justement à la maison avec sa copine du moment, Estelle. Un véritable tombeur ce Nicolas, mais celle-ci a l’air de durer, ils sont ensemble depuis plus de six mois, un exploit ! Son principal défaut c’est d’être sportif. VTT, course à pied, tennis et des tas d’autres trucs plus fatigants les uns que les autres. Il a déjà essayé de me convertir mais peine perdue. Ma morphologie ne se prête pas à ces activités, je frise les quatre-vingt-seize kilos pour un mètre soixante-quinze. Il prétend que ce n’est qu’un prétexte pour préférer la grasse matinée du dimanche matin. C’est peut-être vrai, mais après une soirée arrosée, se lever pour aller courir, c’est une torture que je n’ai pas l’intention de m’affliger.
Le semi-marathon !
Ce soir, Nicolas est particulièrement excité :
– C’est génial, le groupe de concessions nous propose de participer au semi-marathon de Paris ! Le but est qu’un maximum d’entre nous y aille pour avoir un super article dans le journal.
-Ah oui ! Ils veulent profiter de nous et se faire de la pub à l’œil sur notre dos.
-Je trouve, au contraire, que c’est une opportunité pour montrer que nous sommes une équipe dynamique, capable de se dépasser. Ils nous offrent le déplacement, l’hébergement et une tenue sportive complète. En prime, il y a un cadeau mystère si on atteint les huit participants.
-C’est long un semi-marathon ?
-La moitié d’un marathon soit vingt et un kilomètres.
-Tu es fou, tu me vois courir autant, tu veux ma mort !
-Il reste trois mois pour se préparer c’est tout à fait réalisable !
Un défi à relever
Notre repas se poursuit très convivial. On parle de nos résultats intermédiaires, nos projets…. Mine de rien, la soirée avance et je me laisse un peu aller sur la boisson. Nicolas est beaucoup plus sobre. Il prétexte qu’il a un peu de route pour s’abstenir sur plusieurs tournées. D’ailleurs, au digestif, il se contente d’un sucre imbibé de calva, quelle misère ! Je n’ai pas vu le coup venir, profitant de mon état de fatigue alcoolisée, il revient sur le semi-marathon et me lance un défi. Si je suis capable de participer et de terminer l’épreuve, il m’échangera deux permanences du samedi qui sont les plus intéressantes pour notre boulot. Si j’échoue, ce sera à moi de lui céder les miennes. Sans réfléchir je tope devant mon épouse et sa copine qui sont sollicitées comme témoins. Je fête cette décision en sortant fumer une clope.
Retour à la réalité
La casquette en plomb du lendemain matin est terrible. J’émerge vers 11h30, une aspirine dans un café constitue ma première boisson du matin. Julie, mon épouse, attaque directement :
-Tu devrais penser à ton entraînement au lieu de rester au lit.
-De quoi me parles-tu ?
-Du semi-marathon que tu vas faire avec tes collègues.
-Il n’en est pas question, c’était pour rire !
-Nicolas était tout ce qu’il y a de sérieux hier soir. Tu as conclu un pacte ! Tu ne peux pas te défiler.
Justement, le traître, en short et baskets, passe pour nous saluer.
-Alors Vincent, tu n’as pas commencé ton entraînement ? As-tu établi un programme ?
Courir c’est facile
Je me suis fait proprement piéger. Je les soupçonne même d’être de mèche contre moi. La compétition, ça me connait, au travail, je truste toujours les premières place du classement. Un défi est un défi, je le relève. Ce lundi est mon jour de repos, je décide donc de tenter une première sortie. Je fouille dans mon placard à chaussure afin d’y dénicher une vieille paire de tennis. Une boucle de trois kilomètre me semble tout à fait adaptée pour commencer. Un joli parcours ombragé qui borde un étang, ce sera parfait. Mes premiers cents mètres se déroulent comme en impesanteur. Ma foulée est longue et aérienne. Ensuite, je me rends compte que pour courir, il faut respirer. Il y a comme une obstruction, mes poumons ont du mal à se remplir, je baisse un peu la cadence.
Petites difficultés
Les trois cents mètres représentent un véritable mur, mes jambes me font mal, mes pieds frottent dans les chaussures, mes poumons sont en feu et mon cœur doit battre à au moins deux cent cinquante. Je passe donc à la marche. Mon honneur est en jeu, je vais finir cette boucle. J’alterne les périodes de trottinements et de marche. Je dois me rendre à l’évidence, ce n’est pas gagné. Les deux jours suivants, je ne tente rien, j’ai mal partout et pour commencer, mon matériel est obsolète. Un article de blog sur le sujet, mentionne l’importance cruciale des chaussures de running. Pour un bon ouvrier, il faut des bons outils, l’acquisition d’une bonne paire sera ma prochaine action.
Je dois m’équiper
Je suis dans les rayons d’un grande enseigne de sport. Le choix est impressionnant avec des prix qui commencent à vingt euros pour atteindre des sommets, que choisir ? Manque de bol, je ne trouve personne pour me renseigner et je suis pressé, je repars bredouille. Je pense en réalité que c’est mon porte-monnaie qui s’est rebellé, mettre des sous dans une paire de chaussures de sport, ça dépasse mon entendement. Une petite marche en ville me fera du bien pour me raisonner. Je sais que je dois y passer si je veux un début de résultat. Ma résolution est prise, afin de ne pas changer d’avis, je dois agir. Justement, une petite boutique se présente devant moi, je ne l’avais jamais remarquée. J’entre d’un pas décidé.
Où suis-je ?
Le bonhomme qui m’accueille est un peu bizarre. Il ne ressemble pas du tout à un vendeur de chaussures de sport. C’est le genre baba-cool avec un pantalon bande à l’aise et de grandes boucles d’oreilles. Il a un regard genre cocker qui a quelque chose à demander. Je le soupçonne même d’avoir absorbé quelques fumées issues du cannabis. Je ne suis pas certain d’être dans le bon magasin, cependant il a des étagères, autour de lui, garnies de modèles qui me paraissent High Tech. Le plus étonnant, ce sont ses premières paroles dès qu’il me voit : « Alors, vous avez fait un pari ? Vous devez courir un semi-marathon et vous avez peur de ne pas pouvoir l’assumer ? Rassurez-vous, j’ai exactement ce qu’il vous faut ici ! »
Soyez le premier à commenter on "Les chaussures à réaction 1, le semi-marathon"