Les chaussures à réaction 2, les chaussures

La magie dans les chaussures
La magie dans les chaussures

Suite de « les chaussures à réaction 1 : le semi-marathon« . Je t’encourage à lire le premier épisode avant de commencer celui-ci

Courir c’est compliqué !

Je n’ai pas le temps d’en placer une. Il se lancé dans un discours où je ne comprends pas tout ce qu’il dit. Il a vraiment l’air de maîtriser son affaire. J’entends parler de VO2 max, VMA, fractionnement et autre termes barbares que je ne connais pas. Il m’explique comment construire un plan d’entraînement pour aboutir à mon objectif. Jamais je n’aurai pensé que ce soit si difficile de courir. Pour moi, placer un pied devant l’autre et recommencer le plus vite possible me semblait à la portée de tous, je déchante. Je lui fais donc part de mes doutes mais il me rassure et m’affirme qu’il a l’outil qui va m’apporter la solution.

Un investissement

Il va dans son arrière-boutique et revient avec une seule boite à chaussure et la déballe avec beaucoup de cérémonies pour en sortir une paire de basket qui me semble parfaitement ordinaire. Il recommence ses élucubrations. Mais, il est question cette fois-ci d’amortissement, de semelles, de coutures …. Un vrai camelot ! Il me saoule tellement que je décroche complètement. Je ne comprends même plus ses paroles et il continue, il continue … Soudain, le silence. Il me regarde avec un grand sourire et je me rends compte que j’ai un grand sac à la main avec à l’intérieur la paire présentée. « Trois cent vingt-huit euros s’il vous plaît.  » Je sors ma carte bleue et, en moins de temps qu’il ne faut à un airbag pour se gonfler, il brandit son terminal de vente et c’est payé. « Vous allez découvrir la magie … »

Dépenser pour se motiver

Une somme pareille pour des pompes, je dois être malade ! C’est ma réflexion tout au long de mon retour à la maison. Devant Julie, je frime un peu. Je lui montre mon acquisition, sans préciser le prix, et je lui vante les arguments techniques que j’ai retenus à la volée. Elle se permet de douter de ma future assiduité. Je lui affirme que dès le lendemain à l’aube je chausserai mes nouvelles baskets et en avant !

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Premières foulées pro

Le réveil vient de sonner. Mes bonnes résolutions se sont complètement évaporées durant la nuit. Cependant, Julie me vire carrément du lit et me somme de tenir mon engagement. J’obtempère à regret et je me remémore la célèbre phrase de Géronte dans les fourberies de Scapin : « Mais que diable allait-il faire dans cette galère ! » J’avale un petit déjeuner frugal et lace mes chaussures. Je me sens tout chose. Une énergie inconnue s’empare de moi et me voilà parti pour mon premier vrai entraînement. Je ne suis plus aux commandes. Les chaussures me dictent mon allure, un tout petit trot qui me convient bien, et me conduisent je ne sais où. Vingt minutes plus tard, elles me ramènent à la maison et je fais des étirements comme si j’avais une expérience de pro.

une endurance fondamentale

Sous la douche, je me demande encore ce qui s’est passé. Ces chaussures seraient-elles ensorcelées ? En tout cas, cela fait bien mon affaire. Dès que j’arrive au boulot, Nicolas me demande où j’en suis au niveau de l’entraînement. Je vois bien qu’il a un sourire en coin. Il pense que j’ai fait mon gros fainéant comme tous les matins. Je suis heureux de lui en rabattre, il m’a quand même poussé dans un traquenard. « J’ai fait mes premières vingt minutes. Comme tu le sais, quand on débute à la course, l’important est de courir lentement pour permettre à son corps de s’adapter. Je dois acquérir une endurance fondamentale » Il est resté sur le cul de ma sortie. Je l’ai bien mouché. Bon ce n’est que le premier jour. Vais-je tenir ?

S’entraîner et manger

Les efforts du matin m’ont donné faim. Le midi, on se fait un petit resto près de la concession, notre cantine. La patronne connaît mon appétit, j’ai souvent droit à du rab. Aujourd’hui, je l’apprécie particulièrement. J’ai quasiment double dose de tout. Nicolas me regarde avaler tout ça. « Fait attention, tu vas devoir traîner encore plus de charge. Tes genoux vont déguster. Quel rabat-joie ! En sortant j’allume ma clope, la meilleure de la journée. Je sais que pour le souffle ce n’est pas l’idéal mais je ne vais pas tout sacrifier. Nicolas me propose de faire ma préparation suivante ensemble. Ce sera donc vendredi, comme mon plan le prévoit, un jour sur deux.

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L’équipe est formée

Nous nous donnons rendez-vous directement au travail. Il y a des circuits sympas et une salle d’eau permet de nous doucher avant d’enfiler le costume-cravate qui est notre uniforme de vendeur. C’est la première fois que j’arrive si tôt dans nos locaux. Deux autres collègues sont également là. Ils font partie de l’équipe qui représentera l’entreprise. Nicolas prend la direction des opérations. « Comme certains d’entre nous sont encore novice, pour ce premier entraînement commun nous ferons une petites boucle seulement. « Nous sommes tous prêt, nous nous élançons.

Les chaussures enchantées

Cette deuxième boucle se passe bien, l’allure est très modérée. Tout comme lors de la première, j’ai nettement le sentiment de ne plus être aux commandes. Mes chaussures m’imposent le train. Je me laisse donc porter par elles. je n’en souffle pas un mot aux autres, Ils seraient jaloux de mon coach intégré. Nous formons un groupe et le fait de courir ensemble renforce nos liens. J’ai oublié mes chaussures de ville à la maison, je vais devoir garder mes baskets aux pieds toute la journée. Heureusement, elles sont présentables et puis ça donne un effet de mode.

Suis-je victime d’un sorcier ?

Nous nous sommes préparés chacun un en-cas pour bien démarrer cette journée de travail. Je mange avec appétit et sors pour griller une cigarette. Stupeur, impossible d’en allumer une ! J’ai beau m’escrimer sur mon briquet, dès que la flamme s’approche du tabac, elle s’éteint. Que m’arrive-t-il ? Tant pis pour ce matin, je vais tenir jusqu’à la pause de 10h30. Nicolas m’accompagne à la machine à café et comme d’habitude, par amitié, il me suit dehors pour satisfaire mes besoins en nicotine. C’est le même cinéma que le matin, je n’arrive pas à en allumer une. « C’est bien mieux comme ça. Tu gâches tous tes efforts avec cette saloperie.  » Je ne comprends rien

Cette équipe va-t-elle aller au bout de son défi ? Les chaussures de Vincent sont-elles ensorcelées ? Ces questions et peut-être d’autres encore vont trouver leurs réponses dans le prochain et dernier épisode des chaussures à réaction. Merci pour tes commentaires.
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