Le chou-fleur forever

Le chou-fleur forever
Le chou-fleur forever

Comme tous les midis, depuis plus d’un an et demi, Nicolas révise son anglais accompagné d’une touche d’allemand. Son métier le met en contact régulier avec des étrangers. Connaître une langue pour pouvoir échanger, lui apporte donc un avantage certain. Il propose des séjours de courte durée dans une station balnéaire bien connue. Les touristes étrangers en raffolent, beaucoup parlent au minimum l’anglais, et, comme les Allemands sont en majorité, la touche dont je vous parlais, lui est parfois bien utile.

Apprendre une langue : facile !

Pour ses cours, il utilise une application, Mosalingua, qui permet de développer son vocabulaire. Nicolas bascule à volonté de l’allemand à l’anglais ou inversement. Les mêmes expressions proposées reviennent souvent dans les deux langues, ce qui entraîne parfois des confusions. Justement, aujourd’hui, un des mots les plus facile à caser dans une conversation vient de sortir : chou-fleur. En allemand cela donne blumenkhol, et en anglais cauliflower. Je suis certain que vous êtes ravis de l’apprendre !

le chou-fleur, légume admirable.

En rentrant le soir à la maison, peut-être à la suite d’une association d’idées, Nicolas suggère à son épouse de préparer du chou-fleur pour le repas dominical. On ne peut pas dire qu’elle raffole de ce légume. Je ne sais pas pourquoi, il a mauvaise réputation auprès de certaines personnes ! Il recèle pourtant en lui, plein de vertus. Il contient outre le potassium, le magnésium ou le calcium, un taux extraordinaire de vitamine C. C’est vrai le goût est particulier, mais avec un peu de crème fraîche, il fond dans la bouche !

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Respectons les saisons

Elle pense que la saison du chou-fleur commence plus tard. « Septembre, tu vas avoir du mal à en trouver! » Il se dit que c’est plutôt son manque de conviction qui la pousse à traîner les pieds. Devant son entrain, il lui déclare qu’il s’occupe de tout. Pour commencer il doit se fournir avec l’ingrédient principal. Nicolas se met donc en quête de ce méristème floral hypertrophié et charnu. Tout naturellement, il se dirige vers son primeur local, une petite boutique, toujours bien achalandée, avec une marchande de fruits et légumes très avenante.

La pénurie ?

Déception ! Elle pense qu’elle en aura seulement à partir de la semaine prochaine. Tant pis pour elle et le petit commerce ! Il fonce vers le supermarché pour trouver son bonheur. Il y a bien un grand bac avec une étiquette qui indique la présence probable de chou-fleur, mais seules quelques feuilles traînent dans le fond. Un employé lui explique que la saison ne commence vraiment que dans 15 jours, ils ont eu, cependant, un arrivage le matin même, mais peu fourni, tout est parti rapidement.

Prêt à tout pour du chou-fleur

Son ambition de cuisiner ce chou-fleur fond plus vite qu’une glace dans la bouche d’un dragon. Il a du mal à s’avouer vaincu. Il y a un hypermarché à 25 km de là, il ne sera pas dit qu’il baisse les bras aussi facilement, il y va. Le rayon primeur est immense, on n’y trouve de tout, de la rhubarbe aux noix de coco en passant par les patates douces, il a beau parcourir les allées dans tout les sens, il doit se rendre à l’évidence, aucun chou-fleur à l’horizon. Il se met à douter, il ne va pas faire 50 km de plus Pour rejoindre le super hypermarché de la préfecture de la région !

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La déception

Nicolas rentre à la maison la tête basse. Il a la mine que ferait une girafe obligée de vivre dans un sous-sol. Son épouse jubile, bien qu’elle affirme le contraire. Elle lui promet que, dès la semaine prochaine, elle cuisinera pour lui ce précieux légume. À ce moment, un biper retentit, Nicolas est pompier volontaire depuis plus de 10 ans. Un soldat du feu qui se porte toujours prêt pour toutes sortes d’interventions. Il faut reconnaître que les incendies représentent moins de 10 % des sorties, mais les missions sont toujours orientées  vers la protection des personnes, ce qui lui plaît dans cet engagement.

Au service des concitoyens

Un accident sur l’autoroute vient de se produire, un camion est couché sur la chaussée et il gène l’écoulement du trafic. Heureusement, quand les pompiers arrivent les premiers sur place, ils constatent qu’il n’y a aucun blessé. Il va falloir maintenant, rétablir la circulation. Une grue s’avère nécessaire pour remettre le camion sur ses roues. Son chargement, quand à lui à beaucoup souffert, de nombreuses caisses se répartissent tout autour du lieu de l’accident. Ce sont des centaines de choux-fleurs qui parsèment ainsi la route !

Du chou-fleur forever

Ainsi donc, comme Nicolas l’espérait, il a pu déguster du chou-fleur, mais pendant plus de 15 jours. Bien entendu, il n’était pas question de perdre tous ces beaux légumes et ce sont deux caisses complètes qu’il a ramené à la maison. Maintenant, il commence vraiment en avoir marre d’avaler du chou-fleur à tous les repas. Même si le nombre de recettes possibles est important, cela fait beaucoup. Il pense qu’ils n’en mangeront plus avant plusieurs années.

Aimes-tu le chou-fleur ? si c’est le cas je t’encourage à partager cette histoire, parce que tu pourras la faire apprécier au plus grand nombre. Un commentaire me fera aussi plaisir !

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2 Commentaires on "Le chou-fleur forever"

  1. La famille du 11 rue du couvent attendait avec impatience l’événement culturel du 20 mars 2020. Elle n’a pas été déçue.

    Chou fleur forever va redonner la banane à tout le monde dans ces temps bien compliqués.

    Bravo à son auteur.

    • Je remercie la famille du 11 rue du couvent pour ce gentil commentaire. Je vois que vous avez été très réactifs suite à la publication ! Une information importante, j’envisage d’écrire une histoire sur le riz au lait ! Je pense que ce dessert à toute sa place sur nos tables en ce moment.

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