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Des vacances à la Guadeloupe
Les vacances à la Guadeloupe avaient pourtant bien commencé. La grisaille printanière de la métropole est loin. Le changement de temps fut même assez saisissant, passer d’un maximum de 6 degrés sous le crachin Normand aux 32 degrés du soleil tropical, on n’est pas encore habitués. Le décalage horaire nous est favorable, et dès sept heures le matin, on attaque le buffet de notre pension en « tout inclus ». Nous ne sommes pas des grands voyageurs, pour Virginie et moi, notre objectif est de sortir de notre routine.
L’entraînement régulier est une des clés de la réussite
Nous sommes mariés depuis dix ans, comme le temps passe vite. Notre regret reste l’absence d’enfant qui est, pour nous, le symbole de la famille. De spécialistes en examens, personne ne nous a vraiment convaincu sur ce manque de réussite. Nous nous entraînons très régulièrement avec des heures et des positions différentes afin de maximiser nos chances. Aucun résultat tangible n’est venu, jusqu’à maintenant, couronner cette assiduité. Nous évoquions, avant notre départ, l’aide de la médecine pour arriver à nos fins. Nous ne sommes pas fan.
Tourisme et distillerie de rhum
Nous aimons bien bronzer malin, c’est pourquoi nous tenons à visiter cette distillerie de rhum. Le problème commence de façon insidieuse, un bruit sourd. Le propriétaire des lieux nous rassure aussitôt, il nous affirme que nous avons affaire un bang supersonique fréquent sur le secteur. La marine américaine patrouille avec un de ses porte-avions et les essais sont fréquents. Nous sommes dans les caves quand un bruit plus continu survient, accompagné d’un tremblement. Encore une fois notre hôte a réponse à tout, un orage arrive. Il nous demande de rester sur place, il sort voir. Nous sommes seuls.
Le tremblement de terre
De violentes secousses accompagnées d’un vacarme assourdissant nous projettent à terre. La soufrière vient de se réveiller et un tremblement de terre en est la conséquence. Tout est en désordre maintenant, mais par bonheur, nous n’avons que quelques bobos sans gravité. Il faut sortir d’ici avant une réplique qui pourrait nous ensevelir. Sauf que nous nous trouvons dans le noir complet et désorientés. Mon portable permet d’apprécier la situation grâce à la fonction torche. Ce n’est pas brillant. L’escalier s’est effondré et je vois plus la porte vers la surface. Le bâtiment vient de s’écrouler. L’affaire se corse.
Nous sommes coupés du monde
Le téléphone indique « aucun service », je le coupe pour économiser la batterie qui nous servira sans doute plus tard. Il ne nous reste plus qu’à patienter, les secours vont forcement arriver. Nous installons un petit espace confortable pour attendre. Je dois reconnaître que nous ne sommes pas sereins. Les répliques s’espacent et deviennent plus faibles. Nous nous remontons mutuellement le moral avec des paroles positives qui ont du mal à nous convaincre.
S’occuper pour se déstresser
Plus de vingt-deux heures sont passées et toujours pas de service sur le smartphone. La nuit est longue mais le sommeil nous permet de décompresser. Au réveil, nous devisons un moment et, l’émotion de tous ces événements, le stress a évacuer, nous faisons l’amour en nous promettant que ce n’est pas la dernière fois. C’est agréable comme toujours, en plus les situations inédites nous inspirent. Nos secousses rivalisent avec celles générées par le tremblement de terre. C’est lors de notre troisième action que le téléphone se met à sonner.
A toutes choses, malheur est bon.
La suite est assez rapide, en rétablissant le réseau, nous sommes localisés et secourus dans l’heure qui suit. Les dégâts infligés par cette éruption volcanique furent modestes. Notre distillerie complètement détruite est plutôt une exception. Nous n’avons même pas pensé à goûter le rhum, c’est peut-être mieux. L’alcool a des effets dévastateurs sur l’érection, je n’aurai pas pu assurer. A toute chose malheur est bon, Virginie mit au monde neuf mois plus tard, des jumeaux qui furent la conséquence directe de notre mésaventure.
La Guadeloupe est classée en zone sismique forte, mais en réalité, le tremblement de terre est rare. j’attends ton commentaire avec impatience.
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