Cette semaine, je vais écrire une histoire mais en changeant le style de mon expression. D’habitude, je pars d’un élément plus ou moins authentique, puis je brode un contenu autour. Cette façon de faire me convient super, mais parfois, cela manque un peu de naturel. Chers amis lecteurs, vous vous rendez compte que rien ne tient debout. Pourtant, la plupart du temps, un événement historique ou d’actualité est à l’origine du récit. Aujourd’hui, je vais vous raconter l’incroyable histoire qui m’est arrivée. Un enchaînement de situations improbables qui aboutissent à un dénouement inattendu et inespéré. Trêve de bavardages, voici comment tout à commencé.
La genèse de l’histoire
Nous sommes au milieu du mois d’Août 2021 à Portbail sur mer, face à Jersey. Le dimanche matin, le VTT est obligatoire si bien que je me rapproche de Jean-Yves, le héros qui a sauvé le monde dans ma précédente histoire, « comment la galette de sarrasin va sauver le monde« . Je sais qu’il pratique aussi cette discipline et donc, accompagné de deux autres acolytes, il nous organise une jolie boucle autour de La Haye, près de Doville dans la Manche. Un rendez-vous est pris sur la place du village. j’attelle le VTT derrière le Scénic et direction le check-point. Après quelques salutations et comparaisons de matériels, les vététistes adorent rouler avec un beau vélo, nous partons pour notre périple.
Garder une trace
J’aime garder une trace de toutes ces sorties, et donc, pour immortaliser ces instants, je filme, à l’aide d’un vieux smartphone, notre équipée. Très souvent, les randonneurs qui m’accompagnent, me suggèrent de prendre une Go-Pro. Je préfère tenir à bout de bras ce téléphone, il me permet de faire des plans originaux. En plus je trouve cela beaucoup plus amusant. La stabilité n’est pas toujours au rendez-vous, mais je n’envisage pas de présenter le résultat à Cannes. L’inconvénient, il me faut sortir et ranger, tout au long de la rando, le téléphone. Heureusement, j’ai adopté une petite sacoche que je porte autour de la taille, une banane très élégante, comme toutes les bananes.
Le drame survient
Nous avons déjà parcouru plus de trente kilomètre sur les quarante-cinq envisagés quand je m’aperçois, avec effroi, que la carte du Scénic a disparu. Pour ceux qui ignoreraient ce dont je parle, la carte est simplement la clé de la voiture. Les utilisateurs de Renault savent de quoi il s’agit. Je l’avais pourtant bien rangée dans ma banane préférée. Je me souvient parfaitement, c’était dans le premier compartiment, juste à côté du smartphone qui me sert à filmer. Horreur ! En le sortant et le remettant à sa place plusieurs fois de suite, j’ai du attraper par mégarde cette foutue carte et elle a dû tomber. Nous finissons notre tour et je me dis qu’en regardant les différentes scènes filmées, je vais bien repérer à quel moment le drame est survenu.
Comment faire face ?
En attendant, je me retrouve comme un con sur le parking et je ne peux pas reprendre mon Scénic pour rentrer. Je me creuse les méninges et je pense me souvenir d’un instant fugace où, juste après avoir sorti la caméra, j’ai senti quelque chose qui heurtait ma cuisse. Sur le moment, je n’y avais pas prêté attention, mais maintenant, cela prend tout son sens. Je retourne sur les lieux, en vélo, pour tenter de retrouver cet accessoire indispensable pour démarrer l’auto. J’ai beau scruter le chemin avec attention, sur toute la portion envisagée, peine perdue, je ne retrouve rien. Deux compagnons d’équipée m’aident dans cette tâche, mais rien n’y fait. Ils me raccompagnent en voiture jusqu’à Portbail sur mer. Par bonheur, je sais où est ma carte de rechange. Heureusement, on peut quand même vivre avec une seule clé de voiture !
L’enquête démarre
La semaine dernière, pour écrire l’histoire « comment la galette de sarrasin va sauver le monde », je cherchais à me souvenir du prénom de la collaboratrice de Jean-Yves. Il m’échappait, mais je savais que j’allai le retrouver grâce à un moyen mnémotechnique que j’emploie. Je vous le livre, il vous rendra sans doute service. Il suffit d’associer la personne dont vous voulez vous souvenir du prénom à une autre personne qui porte le même. Cela marche très bien, mais un trou de mémoire, m’empêche de retrouver le prénom de la première personne. Grâce aux réseaux sociaux, j’arrive à mes fins. Je vérifie directement sur la page Facebook de la personne. Bingo ! Machinalement, je regarde les derniers posts et partages. Quand, soudain, je n’en crois pas mes yeux, une photo attire mon attention, une carte de Scénic ! une légende : Trouvé, carte de Renault sur la voie verte près de La Haye !
Il suffit d’écrire une histoire
Incroyable mais vrai ! Pour retrouver ma clé de voiture, il suffit d’écrire une histoire ! L’annonce est assez précise sur le lieu de la découverte. Là, un léger doute m’envahit. L’endroit où je pense avoir perdu ma carte, se situe à environ 7 kilomètres. Autre détail, la découverte a eu lieu il y a un mois à peine. Si j’étais vraiment certain de l’endroit de la perte, je l’aurai retrouvée, donc elle a dû tomber ailleurs. Pour le temps, en plein août tout est vert, en novembre tout se dégarni. L’enquiquinement, nous sommes passé à 5 kilomètres, au plus près, de ce chemin. Ce serait une simple coïncidence ? Je n’y crois pas ! C’est ma clé et l’histoire est trop belle pour qu’une autre personne perde aussi la sienne dans les mêmes parages et qu’elle ressemble bougrement à la mienne. Réfléchissons sur ce qui a dû se passer. Je reconstitue la scène.
La vraie explication
Un corbeau se promène autour de La Haye. Il vole nonchalamment à la recherche de quelques nourritures. Soudain, il voit un objet inhabituel au milieu d’un chemin, il fonce dessus pour l’inspecter. Après quelques coups de bec, il se rend compte que ce n’est pas comestible. Mais, il décide de le prendre quand même avec une idée derrière la tête. Il s’envole près du lieu de la découverte et se perche donc sur une arbre avec la carte. Soudain, un renard arrive. Il regarde le corbeau qui tient quelque chose dans son bec. Il y a quinze jours à peine, il a lu une fable de La Fontaine et il se dit qu’il tenterait bien sa chance avec ce corbeau qui semble stupide. Mine de rien, il s’approche de lui et lui lance : « Eh bonjour Monsieur du Corbeau. Que vous êtes joli, que vous me semblez beau ! »
Merci Jean de la Fontaine
Le corbeau jubile, la flatterie est toujours agréable. Il ouvre son bec, pour remercier le renard, et laisse tomber la carte du Scénic. Le renard s’en saisi et dit : Tu devrais lire un peu plus et te cultiver ! Tu ne te ferais pas avoir comme un bleu. Le corbeau rétorque : » Tu me prends pour un ignare ? Sache pour commencer que ce n’est pas un fromage que je viens de faire tomber, mais la carte de la voiture de Didier. Çà m’étonnerai que tu arrives à la boulotter. » Le renard détale avec la carte dans la gueule pour aller vérifier un peu plus loin les dires du corbeau. Il doit se rendre à l’évidence, il s’est fait berner. Il dépose donc la précieuse carte au milieu du chemin pour que quelqu’un puisse la trouver et mette une annonce sur Facebook afin qu’elle me revienne ! Merci Monsieur le Renard.
Pour conclure
Voici donc cette histoire vraie. Comme vous pouvez le constater, l’enchaînement des événements est presque miraculeux, mais souvent, la réalité dépasse la fiction. Pour conclure, j’ai rendez-vous jeudi prochain avec une personne qui connaît la personne qui à trouvé ma carte. Le but est bien entendu de vérifier qu’elle m’appartient. Je n’ai aucun doute, le déroulement des actions est très clair et je vois pas d’autre scénario possible. Vous comprenez maintenant pourquoi, j’ai décidé d’écrire cette histoire et de partager avec vous cette aventure hors du commun, mais vraie !
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