Un concept original : Start-up Week-end
Nous ne sommes pas encore d’accord. Chacun exprime son opinion mais nous nous rendons compte qu’il y a encore du chemin à parcourir. Le start-up week-end est commencé depuis le matin. Le principe est assez original. Un porteur de projet passe une sorte de grand oral devant une assemblée de candidats. Cette fois-ci ils étaient vingt à s’y coller. Leur but est double, séduire un maximum de personnes pour rester dans la course et recruter les meilleurs pour développer leur projet le temps du week-end dans une salle de classe.
Des idées souvent peu ordinaires
Certains programmes sont un peu bizarres à mon goût, ce qui est normal, chacun a sa propre sensibilité. Pour ma part je vote sans hésiter pour une idée qui me paraît prometteuse. Plus de dix présentations sont écartées. Mon candidat est retenu, je me précipite donc pour intégrer l’équipe qu’il doit constituer. C’est ainsi que nous nous retrouvons cinq personnes avec chacun un profil différent mais complémentaire. Tous des jeunes gens dynamiques avides de se lancer dans ce défi.
Nous sommes à fond dans le projet
Les bases sont là, mais nous nous apercevons qu’un grand nombre d’obstacles nous contrarient. L’après-midi file à une vitesse incroyable. Les consignes demandaient d’amener un sac de couchage et un matelas afin de pouvoir rester sur place. Les locaux utilisés sont des salles de classe et il n’y a pas d’internat. Le bâtiment est très récent, il a à peine deux ans, il est donc bien isolé pas de crainte d’avoir froid. C’est donc l’heure de s’installer pour la nuit. Une petite déception m’envahi, mes collègues habitant tout près repartent chez eux. Pour ma part je pourrais faire de même, cependant cela fait partie de l’aventure. Je reste.
Je m’installe pour un moment de repos bien mérité
On m’attribue une salle de classe pour moi tout seul. En réalité peu sont restés donc il y a de la place. Je déploie un tapis de sol qui fera office de matelas, je n’en ai pas l’air mais je suis un dur à cuire. Je prends mes aises en dégageant le mobilier autour de moi. Si je remue dans mon sommeil, je ne tiens pas à me cogner. Bien installé au fond de mon duvet, je cherche une bonne position. A ce moment-là je réagis que la lumière est restée allumée.
Il est temps d’éteindre la lumière
Je dois me relever pour aller l’éteindre, pas de bouton ! J’inspecte rigoureusement autour des portes, il n’y a rien. Je me dis que l’éclairage dépend d’une minuterie. C’est curieux, comme il y a des vitres partout, certaines salles sont plongées dans l’obscurité. Mon esprit cartésien et scientifique analyse la situation et je remarque les excroissances au plafond. C’est évident, pour éviter que des lumières restent allumées, leur mise en route et leur arrêt a été confié à des détecteurs de mouvement. Une minuterie doit compléter le dispositif. Je me recouche donc pour chronométrer ce temps.
je m’adapte aux locaux
Ce sont plus de cinq minutes qui sont comptées avant l’extinction. Je reprends donc la position testée auparavant et tente de sombrer dans les bras de Morphée. Un engourdissement attaque mon bras gauche, je le bouge un peu afin de rétablir une circulation de sang normale. Mon mouvement quoique léger provoque instantanément la mise en fonction de la lumière qui envahi tout l’espace de la classe. La technologie c’est bien mais là j’aimerai dormir. J’en profite pour admirer le plafond tout en leds qui diffuse une clarté intense et bien répartie.
La technologie c’est formidable
Je n’ose plus bouger du tout. La salle est maintenant dans la pénombre depuis au moins quinze minutes. Le sommeil se fait un peu désirer et je sens encore un engourdissement cette fois-ci dans le bras droit. Tout doucement, de manière imperceptible, je le replace dans une position plus confortable. Victoire, l’éclairage ne s’est pas remis en route. Un mouvement de tête un peu trop brusque et le grand jour revient. Je hais cette technologie qui ne permet pas de maîtriser son environnement.
Ils pourraient au moins compatir
Le petit matin arrive. Il est temps, j’ai l’impression de n’avoir pas fermé l’œil. Je suis assez fier de moi, seulement trois autres allumages sur tout le reste de la nuit, un record ! Je me lève complètement pâteux, un café me fera du bien. Le reste de l’équipe arrive, ils s’inquiètent de savoir comment s’est déroulé la soirée jusqu’à leur arrivée. Je leur raconte mes péripéties. Loin de me plaindre, ils se mettent à ricaner. La nature humaine est vraiment impitoyable.
Je repars pour une nouvelle journée
Mais pourquoi n’as-tu pas masqué les détecteurs de la classe ? Suggère l’un. C’est vrai pourquoi je ne l’ai pas fait ? Tu aurais pu également dormir sous une table me dit l’autre. Eh oui j’aurai pu. Figé dans ma position, mon esprit a suivi bêtement. Mais une nouvelle journée s’annonce pleine de promesses. J’oublie momentanément ces déboires. Par contre pour la nuit prochaine, je ne me ferai pas avoir. C’est ce qu’on appelle l’expérience.
Ami lecteur, que penses-tu du concept de start-up week-end ? Aurais-tu été plus dégourdi pour penser à masquer les détecteurs ?
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