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Une superbe villa front de mer

Je raccroche avec le propriétaire suite au compte-rendu de la dernière visite, ce ne sera pas encore pour cette fois-ci. La maison est sur le marché depuis déjà quelques mois. Les visites ne sont pas nombreuses et nous sommes sur un budget important qui dépasse les cinq cent mille euros. Pour un front de mer c’est tout à fait justifié, en plus c’est un bien imposant en superbe état. Je suis agent immobilier depuis déjà plusieurs années, mon rôle consiste à aider des vendeurs et des acquéreurs à accomplir leur projet, leur rêve. Je suis là aussi pour les conseiller sur différentes stratégies à adopter afin d’aboutir dans de bonnes conditions pour tous.

Le ravalement de façade est d’actualité

Justement cette magnifique villa souffre d’un de ses avantages, l’exposition aux éléments. Bien qu’elle ait moins de 10 ans, son ravalement a besoin d’un bon nettoyage. Des lichens microscopiques donnent une couleur rouge à la façade. Plusieurs écoles pour remédier à ce problème. La méthode « vendeur ambulant » qui est essentiellement basé  sur l’utilisation de chlore. Ils dévalisent les magasins locaux de tous leurs bidons d’eau de javel disponibles et se promènent avec leur fourgonnette à la recherche de murs attaqués. C’est très efficace et quasi instantané, cependant la durabilité du revêtement est mise à l’épreuve et le problème reporté. L’autre possibilité, faire appel à des professionnels installés qui utilisent des produits beaucoup moins agressifs mais un peu plus lents mais surtout plus durables.

Attention aux margoulins

Mon conseil vis à vis de ces propriétaires est de faire intervenir une entreprise de ma connaissance. Je sers même d’intermédiaire, les vendeurs n’habitant pas sur place, avec un couvreur qui réalise ce traitement. L’opération du ravalement de façade est réalisée, nous sommes en avril. Les ponts du mois de mai sont souvent l’occasion de visites pour les biens en bord de mer. Les gens ont du temps et les beaux jours approchent. Lors de mon passage avec le candidat acquéreur, je constate peu d’évolution sur la propreté extérieure. J’appelle aussitôt l’entrepreneur qui m’affirme que tout s’est bien passé et que je dois laisser du temps au produit pour agir. Dix jours plus tard, j’y retourne et force est de constater que rien n’a changé.

Il me mène en bateau

L’artisan informé m’avance une explication sur le dosage. Il me promet d’aller vérifier sur place, ce qu’il fait une semaine plus tard. Tout est clean me soutient-il. Pourtant début juin, je dois me rendre à l’évidence, il m’emmène en bateau, les tâches rouges sont toujours bien présentes. Mon sang ne fait qu’un tour, j’attrape mon téléphone pour demander des explications. Il est sincèrement étonné de mes propos. Je décide de lui envoyer une photo pour lui démontrer mes dires. Il ne reconnait pas la maison. Je ne comprends pas, en fait j’ai peur de comprendre. Nous vérifions ensemble l’adresse.

L’explication du mystère

Nous découvrons alors ce qui s’est passé. L’employé chargé de répandre le fongicide s’est trompé de maison !  Dans la commune il y a une rue de la mer et un boulevard maritime, il a confondu. Les instructions reçues de son patron n’ont pas dû être assez précises, si bien qu’un autre propriétaire a découvert sa maison nickel. Je pense qu’il a dû croire à une intervention divine ou que la fée clochette est passée par là. Pendant ce temps notre quiproquo retarde l’exécution du chantier. Bien entendu il assume et refait le travail. Et c’est ainsi que fin juillet la maison pu briller pour son prochain propriétaire. Mon métier est plein de surprises.

Ami lecteur fidèle, j’ai besoin de toi ! Dois-je continuer vers les histoires vraies, comme ce ravalement de façade, ou la fiction t’intéresse également ? J’attends ton commentaire pour me faire de tes réflexions.